Par Mario Marzari - Tous ces bateaux à gréement latin sont réputés pour leurs qualités de marche, mais aussi pour leurs difficultés de ma­nœuvre. C'est d'ailleurs la raison pour la­ quelle la voile latine, qui était jusqu'à la fin du XVIIIe siècle le gréement le plus ré­pandu en Méditerranée, a peu à peu été remplacée par des voiles auriques, et no­tamment les voiles à corne. Pourtant, les pêcheurs de Stintino lui sont restés fi­dèles, et ils ont transmis le virus aux jeunes estivants qui ont navigué en leur compagnie. A leurs côtés, ces derniers ont appris les tours de main et les finesses permettant de tirer le meilleur par­ ti du gréement latin. Et ils ne s'en sont jamais remis ! Alors que les pêcheurs mo­torisaient leurs bateaux traditionnels ou les abandonnaient au profit d'unités plus modernes, les "plaisanciers" prenaient le relais en restaurant gozzi et lance, ou en en faisant construire des répliques.