Par Pierre-Henri Marin - La mode est, dirait-on, aux commémorations et aux chrysanthèmes. L'appareil culturel d'Etat lui-même, mobilisé autour de grands thèmes annuels, donne le ton. Il y a l'année ceci, et puis l'année cela. Alors, va pour Hugo en 1985 ! Il est tentant de dégager la place faite à la mer dans l'océan d'une œuvre si prolifique que l'inventaire n'en est pas totalement achevé. C'est l'occasion de poser un regard marin sur un auteur que l'on a récemment vu, vêtu de cuir, dans les couloirs du métro. Nous le dirons plus loin : à nos yeux, Hugo n'est pas celui qui a su rapporter l'image la plus vraie et la plus forte des travailleurs de la mer. Mais rien, bien sûr, n'est jamais simple. Un peu de la magie des îles normandes, c'est vrai, passe entre les rodomontades. Guernesey, Sercq, Aurigny : archipels de nos rêves éveillés, vrais pays des pêches éternelles, il est des mots qui commandent l'attention. Alors, il faut tenter de relire Hugo. Parmi cette gangue, des trésors sont à réinventer. Normand de la mer, notre ami Pierre-Henri Marin a levé l'ancre pour les îles. Tentons l'aventure à son bord.
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Victor Hugo l’insulaire : où sont passés les travailleurs de la mer ?
Publié le 02 mai 1985
N° 017
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