Par Thierry Babey - Le 30 septembre 1999, la Belle Poule, l'une des deux goélettes de l'École navale, entre au bassin n°18 de la base sous-marine, à Brest, pour l'un des carénages les plus importants d'une carrière déjà longue. Il s'agit de changer l'ensemble du doublage en cuivre qui recouvre sa carène. Depuis son neuvage, en 1932, cette opération n'avait été réalisée qu'une seule fois. Le doublage d'origine avait été déposé en 1977, et remplacé deux ans plus tard. Auparavant, il n'avait bénéficié que de réfections ponctuelles lors des carénages. La longévité du doublage dépend essentiellement de l'oxydation du cuivre, elle-même liée à la pureté du métal. Une feuille de cuivre pur se détériore en quatre ans, alors que ce métal mêlé à du zinc a une durée bien supérieure, qui dépend de la proportion de l'alliage. Toutefois, une oxydation trop lente n'empêchera pas complètement la fixation des algues et de certains coquillages. A la différence des terre-neuviers de Saint-Malo, les goélettes islandaises de Paimpol ne sont pas systématiquement doublées de cuivre. Sans doute le taret, très abondant à Terre-Neuve, est-il plus rare en Islande. Néanmoins, lorsqu'en 1931 la Marine décide de commander deux goélettes "islandaises" pour l'École navale, elle ne lésine pas sur la qualité, choisit les meilleurs bois de construction et opte pour le doublage en cuivre (CM 92). Aujourd'hui, on ne peut que, se féliciter d'un tel choix.
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Une nouvelle robe en cuivre pour la Belle Poule
Publié le 02 février 2002
N° 149
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