Par Maurice Le Scouëzec - Peintre de renom dans le Montparnasse des années 1930, Maurice Le Scouëzec commença par être marin. En 1897, à l'âge de 17 ans, il s'embarque comme pilotin sur le quatre-mâts barque Emile Renouf, de la compagnie havraise Brown et Corblet. Le navire passe le cap de Bonne Espérance, charge du nickel en Nouvelle-Calédonie, de la laine en Australie, et revient par le Cap Horn. Trois fois, Maurice Le Scouëzec fera le tour du monde sur un navire de chez Brown et Corblet. Puis sa vie prend un cours tout autre. Quelques années plus tard, il rédige à partir de son journal de voyage ce récit à la qualité littéraire indéniable. On songe au Voyage au bout de la nuit de Céline. Comme le médecin de Meudon, Maurice Le Scouëzec a connu de près le peuple et en renvoie une image sans fard. Sa vie, pendant ces trois années, c'est le poste d'équipage, la manœuvre dans les vergues, les formidables bordées à terre. Il conservera de ces années de bord un souvenir vif précis et coloré. Les habitudes n'ont pas eu le temps d'altérer ses impressions fortes, ni son sens aigu de l'observation. Cela donne tout son prix à ce récit inédit illustré par des aquarelles de l'auteur : la vie quotidienne de l'équipage d'un grand voilier au tournant du siècle, vue du gaillard d'avant...
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Un voyage sur l’Émile Renouf : le récit d’un matelot de la voile
Publié le 02 mars 1986
N° 22
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