Paillasson ou baderne

 

Le paillasson est un nœud, voire le nœud qui vous demandera le plus de patience, et il est un très grand consommateur de cordage. Il faut prendre soin avant même de démarrer, de bien tenir compte de la quantité de cordage à prévoir pour sa réalisation.

 

Pour cela, une astuce, le coefficient 25. Quelle sera la hauteur du paillasson que je souhaite réaliser ? Par exemple, hauteur 12 cm je multiplie 12 par 25, cela donne 300, donc il me faut prévoir 3 mètres de cordage.

Baderne

Ce nœud offre quelques usages intéressants comme paillasson tout d’abord d’où son nom, mais également comme dessous de plat.

Autrefois, il était essentiellement un élément précieux pour prévenir le ragage dû aux chocs et aux frottements des poulies et partout où il y avait risque de chocs bois contre bois (en cas de tempête, protection des fûts de poudre mais aussi des fûts de rhum).

Je propose ici deux méthodes de démarrage. A chacun d’adopter celle qui lui semblera la plus facile.

 

Première méthode (Photos de 1 à 6)

Faire une ganse à l’aide du dormant, et revenir sur celle-ci comme sur la photo (1).Le dormant se trouve donc sur le dessus.

Passer le courant par-dessus le dormant, (2) puis en dessous de la ganse inférieure. Ensuite tisser, dessus dessous, sans trop serrer en passant à chaque fois dans les ganses (3) et (4).A ce stade, le premier passage est réalisé, une petite vérification s’impose pour s’assurer que le brin croise bien à chaque passage.

Revenir ensuite sur le dormant, (5) et suivre parallèlement le parcours de celui-ci en veillant à ne pas le croiser ou le superposer. On remarquera que dès le deuxième passage, l’ensemble se tient déjà très bien. Un troisième et dernier passage finira le tout. (6)

 

Deuxième méthode (Photos de 7 à 11)

Cette solution oblige à commencer par le milieu du cordage. On notera que dans ce cas il n’y a plus de dormant mais deux courants. La difficulté reste la même.

Faire un demi-nœud au milieu du cordage, (7) l’ouvrir pour former deux ganses que l’on retourne (c’est important !)dans le même sens (8). La ganse de gauche vient passer par-dessus celle de droite. Tisser les deux courants en veillant à  bien disposer le cordage sans trop serrer, de manière à obtenir un ensemble identique à (9), puis à (10) pour obtenir la fin du premier passage. Bien vérifier les croisements. Ensuite croiser les deux dormants dans la partie basse et tisser chacun d’eux le long du brin central, sans croiser (11), jusqu’à ce les deux dormants ressortent par là où est rentré l’autre.