Nœud de Carrick
Ce nœud a toujours été très prisé ne serait-ce que pour son aspect très esthétique.
L’entrecroisement des brins (dessus-dessous à la base de cette réalisation) trouve tout son charme dans des applications telles que le paillasson, (ou nœud de baderne).
A noter que les brins se croisent deux fois sur la largeur et trois fois sur la longueur, ce qui apporte une symétrie qui en fait le nœud s’approchant le plus de la perfection.
Ce nœud est néanmoins particulièrement résistant pour abouter deux câbles de diamètres similaires.
Il ne se relâche et ne se bloque jamais même plongé très longtemps sous l’eau, ce qui en fait le nœud idéal pour des tâches nobles, telles que le remorquage ou l’amarrage des ancres.
A noter que ce nœud, s’il est fortement souqué, perd son apparence décorative, c’est tout à fait normal, ce qui peut surprendre si l’on n’est pas habitué et peut le rendre parfois difficile à reconnaître.
On soupçonne fortement ce nœud d’être d’origine irlandaise, de l’époque du moyen âge.
Un navire de cette époque portait d’ailleurs le nom de « Caraque ».
C’est en 1783 qu’un certain Lescalier lui donna son nom actuel.
Si l’on étire une boucle sur un coté et que les brins se croisent autant de fois que l’on veut sur la longueur, on obtient alors une tresse de Carrick que l’on retrouve souvent sur les cordons de fourragère, de même que sur les anses de clairons et trompettes.
On le retrouve dans la réalisation de macramé sous le nom de «nœud de Josephine ».
Nombre de variantes plus ou moins fantaisistes de ce nœud ont été revendiquées comme « le nœud de carrick véritable ».
On peut citer (en l’occurrence) Du Clairbois, Brady, Luce, Alston, Knight, Nares, Tood, Whall,Henderson, etc. qui ont tous présenté une version du « nœud de Carrick véritable », il s’avère que seul Reisenberg en présente une version correcte.
Il s’est même vu confondre et appeler à tort « nœud plat » ou « nœud de vache », par plusieurs autorités nautiques. Mais ne perdons pas espoir, car ce nœud fait toujours débat de nos jours.
Comme on peut le voir en (1), (2)et(3), sa réalisation ne présente pas de difficultés particulières.
En (4), deux variantes, nous trouvons une version du nœud de Carrick gansé à un seul brin, et en (5) un nœud de Carrick à double gansé réalisé avec deux brins. On remarque que dans le cas de ce dernier, le courant et le dormant du même brin, ressortent par la même boucle, du même coté.
Coefficient de résistance à la rupture 90% à 95%
Coefficient de résistance au glissement 65%