Depuis que j’ai rejoint le Centre nautique Sèvres et Loire (CNSL) de Rezé il y a quelques années, je navigue moins avec mon Moth Europe et plus en voile-aviron. J’ai ainsi découvert la ZEM du Golfe (du Morbihan) qui constitue, en quelque sorte, une clôture de la saison.
Mais « mon » golfe, ce n’est pas celui-là. Et j’avais envie de faire découvrir mon bout de planète à mes camarades de club. En cette année paire, le Pasaia Itsas Festibala est annoncé. J’ai proposé que nous y participions et que nous en profitions pour naviguer sur les fleuves du Pays basque Nord.
Une petite flottille quitte Trentemoult cap au sud. Il y a là Ar Pluenn (un catboat inspiré des Harbor Cat, dessiné par Andrew Wolf), Balaoule (une petite yole de Ness), La Boulite (le prototype des Seils), Le Copain et Petit Lu (deux Joli Môme) et une quinzaine d’équipiers.
Après une agréable soirée du samedi au Club Maritime Hendaye Txingudi (CMHT), rendez-vous est pris pour le dimanche matin. La Boulite et Balaoule ont alors l’occasion d’une mise en bordés entre Hendaye et Hondarribia avant de pique-niquer avec l’équipage d’Alba, de l’association Trois-Mâts Basque. Les deux jours suivants, la météo nous impose de choisir des activités terrestres.
Le mercredi, les Escumayres-Talasta nous ont conviés à une descente de l’Adour de Guiche à Bayonne. Nous mettons dix embarcations à l’eau depuis leur cale, bien pentue mais judicieusement équipée d’un treuil. Éole n’étant pas aussi matinal que nous, c’est à l’aviron, et aidés par le courant, que nous descendons vers Bayonne. En attendant la renverse, nous faisons une pause déjeuner en amont du pont Saint-Esprit. Après un petit remorquage par l’Aran, le navire amiral des Escumayres-Talasta, une légère brise nous ramène à Guiche, où les embarcations sont prestement sorties de l’eau.
Il n’y a pas de cale de mise à l’eau à Pasaia et seule Balaoule est mise à l’eau. Les quatre autres voile-aviron rejoignent l’élément marin à Socoa le vendredi par la plage – merci au Yacht-club Basque qui nous a prêté la clé qui en facilitait l’accès. Nous revenons dans la baie en passant entre l’Artha et la digue de Sainte-Barbe.
Le séjour s’achève pour certains équipages alors que d’autres profitent des animations et visitent l’Itsas Kultur Faktoria d’Albaola. Ceci sonne du coup la fin des navigations car l’heure de reprendre la route arrive. Décidément, la météo aura été un acteur important de ce festival.
Frédérique Larrarte