Par Jean E. Mauviel - Qu' il déambule dans une cité ou le long des terres océanes, Stéphane Ruais ressemble à ces hérons allongeant le cou jusqu'au ciel pour ne rien perdre du spectacle. Là-haut, quelques mèches argentines jouent avec le vent puis, juste en dessous, un visage émacié d'aristocrate que rien ne semble pou voir surprendre. Jusqu'à ce qu'une harmonie, qui bien sûr vous a échappé, attire le regard lumineux du peintre. Alors, comme ces Giacometti qui n'en finissent pas de marcher, le grand échassier allonge le pas, pressé d'installer son chevalet pour faire éclore, en un instant , la vérité des choses. " « Peindre en plein air, disait Renoir, c'est bon pour les poumons, mais la vraie peinture se fait en atelier! » Pour moi, c'est tout l'inverse: pour m'exprimer, il me faut de l'air, de l'espace, du bruit et des parfums. Le cadre d'une toile est déjà réducteur; si tu l'enfermes entre quatre murs, comment veux-tu y déposer tes émotions? D'ailleurs, je n'ai d'autre atelier que la nature et quelques maisons familières où j'aime me retrouver."
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Stéphane Ruais : regard d’un peintre matelot
Publié le 02 octobre 2005
N° 182
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