Au début du siècle, alors que la plaisance nantaise a atteint son meilleur niveau avec ses inconditionnels de la régate, une autre forme de navigation de loisir se développe chez les propriétaires de canots automobiles. Si certains d'entre eux ont pour ambition de lancer leurs chevaux-vapeur dans des joutes effrénées et bruyantes, d'autres, moins pressés, utilisent leurs embarcations pour les promenades familiales, les festivités dominicales et la pêche. De cette dernière catégorie subsiste aujourd'hui une vedette à moteur, dernier témoin d'une époque où la "belle plaisance" avait également élu domicile sur l'une des plus attachantes rivières de France : l'Erdre. Ebéniste de formation, après avoir œuvré à l'aménagement des grands yachts et des paquebots dans différents chantiers nationaux, Gustave Maillaud s'installe à Nantes, peu après la Grande guerre, en qualité de marchand de bois. Ses affaires prospèrent et sa passion pour les bateaux et la pêche va l'orienter vers la construction d'un canot à moteur avec une petite cabine sans emménagements particuliers, qu'il baptise Simone du nom de sa fille unique. Cet inconfort ne sera pas du goût de son épouse, pour laquelle la navigation n'a d'autres limites que les eaux calmes de l'Erdre, à condition que l'on puisse se tenir à l'abri des courants d'air !
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Simone II, la demoiselle d’Erdre
Publié le 02 décembre 1995
N° 94
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