Par Jean-Pierre Bacon - Entre terre et océan, au cœur de la presqu'île guérandaise, dans un paysage fantasque aux multiples miroirs, couleur de ciel, vit une micro-société de deux cents faiseurs de sel qui renouvellent les gestes venus de la nuit des temps. Menacés par ceux qui veulent leur prendre ce coin de paradis, en 1970, les paludiers posent leurs outils ; les salines les plus septentrionales d'Europe semblent alors vouées à disparaître. Vingt ans après, le sel de Guérande est couronné du "label rouge" et les marais salants vont être classés "grand site national". Faut-il y voir des symboles de victoire pour la nouvelle génération des paludiers qui défendent depuis deux décennies un métier et un site millénaires, ou de simples lauriers offerts pour éteindre l'ardeur d'une poignée d'irréductibles ? La longue bataille des paludiers d’Ici presqu'île n'est pas gagnée (1).
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Paludiers de Guérande : un métier qui ne veut pas mourir
Publié le 02 août 1992
N° 66
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