Par Xavier Mével - Quel plus beau sujet pour un photographe qu'une cale de radoub ? Pendant deux ans, Marcel Bélec a hanté celle du port de Brest, planqué derrière son Nikon. Il est là, sur la touche, effacé, muet, badaud émerveillé par l'immense fresque qui se peint sous ses yeux. Fasciné par le ballet des nacelles où des artistes qui s'ignorent, armés de lances ou de rouleaux, ajoutent au grand œuvre leurs touches de couleur, il vient là de temps en temps, quand la lumière fait chanter les carènes. C'est un habitué, comme les pêcheurs des quais avec leur gaule et leur pliant. A force, les ouvriers du chantier se sont habitués à lui. Parfois même ils l'interpellent. "Quand ils sablaient, ils me disaient: « Attention à ton appareil! » Et moi je pensais : « Attention à vos poumons! »"
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Marcel Bélec, l’oeil du radoub
Publié le 02 juillet 2004
N° 170
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