Par Alain Dunoyer de Segonzac - Voici l'aventure haute en couleur d'un marin d'exception et celle, non moins extraordinaire, du dernier voilier corsaire de l'histoire. Pour l'Empereur d'Allemagne engagé dans le premier conflit mondial, le comte Félix von Luckner aurait donné sa vie, mais il s'est fait un honneur de toujours épargner celle de ses victimes. Ainsi tous les équipages et passagers des navires envoyés aux abysses par le Seeadler ont connu à son bord tous les égards dus à des invités de marque. Tandis qu'on s'étripait à baïonnettes que veux-tu dans les tranchées, les hôtes du corsaire sabraient le champagne sous les alizés. Grand seigneur certes, mais pas sybarite car ce preux chevalier paiera de mille sacrifices son patriotisme débridé. Son navire en miettes sur un atoll du Pacifique, il n'aura de cesse que reprenne la guerre de course. Croisière suicidaire à bord d'une chaloupe, cavales rocambolesques... seule l'Armistice saura commander le repos du guerrier. Mais sa vie aura été un extraordinaire roman maritime et l'Aigle des mers fait désormais partie de notre imaginaire à tous.
Réservé aux abonnés
Luckner, l’aigle des mers
Publié le 02 mars 1989
N° 40
LA SUITE DE CET ARTICLE EST RÉSERVÉE AUX ABONNÉS
Les articles de la même revue
©Bridgeman Images
La nave « Lomellina », une enquête génoise
Par Max Guérout – Chaque épave est un mystère qu’il faut tenter d’éclaircir. À l’instar d’une enquête criminelle, il s’agit... Read more
Réservé aux abonnés
©Jean-Yves Béquignon
« Jacques Chevallier », ravitailler à la mer
Par Jean-Yves Béquignon – Le ravitaillement en mer de bâtiments qui font route est une manœuvre impressionnante et très délicate,... Read more
Réservé aux abonnés