Par Jean-Luc Porhel - Dans l 'Antiquité les hommes ont érigé des tours, des tourelles ou des phares pour baliser la route des navires. Mais on ne bâtit pas sur du sable et, faute d'assise suffisamment solide et accessible, certains hauts- fonds sont rétifs à toute construction. Ces dangers qui ne se laissent pas toujours deviner par beau temps, peuvent être redoutables lorsque la mer y lève, agitée par des vents violents. S'il s'agit d'un endroit peu fréquenté, on se con tentera d'y placer une simple bouée. Dans le cas contraire , -à l'ouvert des grands ports ou sur les principales routes de navigation - il faudra un puissant ''feu flottant'' allumé sur un ponton ou un navire mouillé en permanence à proximité du site à parer. Pour mieux faire connaître cette espèce particulière de navires en voie de disparition, Jean-Luc Porhel, archiviste de la ville de Dunkerque, nous raconte l'histoire des bateaux-feux français qui, depuis plus d'un siècle, guident les marins aux portes de la mer du Nord.