Par Jean Bulot - Par tempête d'Ouest, le 16 mars 1978, le super-pétrolier Amoco Cadiz battant pavillon libérien et chargé de 219 617 tonnes de pétrole brut, tombait en avarie de barre au large des côtes de la Bretagne, à quelques milles de l'île d'Ouessant. Un remorqueur allemand de haute mer, le Pacific, lui portait rapidement assistance et tentait en vain de l'écarter des hauts-fonds. Dans la soirée, l'Amoco Cadiz, poussé par le vent et le courant, s'échouait devant Portsall sur la côte Nord du Finistère et polluait, les jours suivants, environ quatre cents kilomètres de rivage. La gravité exceptionnelle de cette marée noire déchaîna les passions et nombre d'informations inexactes ont alors circulé. Les accusations erronées qui ont ainsi été portées contre le capitaine du Pacific et son équipage ont profondément choqué Jean Bulot, commandant de l'Abeille Flandre, qui, en véritable spécialiste du remorquage et du sauvetage en haute mer, * s'est attaché à rétablir la vérité. Son analyse, étayée par un examen scrupuleux des nombreux rapports concernant ce naufrage, démontre en effet que les marins du remorqueur allemand ont tenté l'impossible pour éviter le drame. Voilà la plaidoirie irréfutable d'un homme du métier, à paraître prochainement sous la forme d'un livre (diffusé par Le Chasse-Marée), Le drame de l'Amoco Cadiz, dont nous publions ici quelques extraits.
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Le drame de l’Amoco Cadiz
Publié le 02 octobre 1990
N° 52
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