Par Catherine Vadon-Le Bras * - "Poisson d'avril" par excellence, l'alose remonte les fleuves chaque printemps pour s'y reproduire. Dans la région nantaise — tout comme aux environs de Rouen et de Bordeaux —, les pêcheurs lui tendent leurs filets depuis la nuit des temps. La chair de ce migrateur est réputée si savoureuse que les Romains en envoient de pleins viviers jusqu'à leur Capitale et que le Moyen Age en fait un mets princier. La ressource pèse alors si lourd dans l'économie locale qu'au début de ce siècle une paroisse de Nantes aux pêcheries réputées sera surnommée "Sainte Alose". Mais aujourd'hui ce migrateur n'est plus en odeur de sainteté. Plus rare et victime de ses trop nombreuses arêtes, l'alose se pêche peu et se vend mal, en dépit de son indiscutable valeur gastronomique.
Réservé aux abonnés
Histoire d’une pêche de Loire traditionnelle : quand passent les aloses
Publié le 02 novembre 1994
N° 84
LA SUITE DE CET ARTICLE EST RÉSERVÉE AUX ABONNÉS
Les articles de la même revue
Francis Chaptois, le mentor d’Eugène Cornu
par Georges Ausépy-Brenneur - Francis Chaptois (1885-1968) a commencé très jeune sa carrière d’architecte naval. Employé puis dirigeant de célèbres... Read more
Pêcheurs d’espadon à la Réunion
Par Thibault Vergoz - À la fin des années quatre-vingt, un marin de la Réunion découvre qu’il peut pêcher l’espadon... Read more