par Xavier Mével - Nous avions rendez-vous vers midi aux Quatre Vents, face au Grand Large. Accotée au zinc, elle sirotait un petit blanc. Les cheveux roux réunis en chignon, les yeux vert pâle, le sourire avenant composent un de ces visages nordiques où la rêveuse douceur le dispute à l'espièglerie. Les présentations sont vite faites, pas de salamalecs: "On se tutoie hein, c'est plus simple". Les habitués se pressent autour du comptoir avant de passer à table. Depuis quinze ans qu'elle hante le "port de co", la petite Britannique en connaît tous les rades. "On mange très bien ici, mais c'est un peu trop bruyant." Notre verre avalé, nous nous installons à deux pas de là, dans une brasserie plus calme. "Ici, ce sera mieux pour « travailler »."
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Anne Smith, croqueuse de bâtiments
Publié le 02 avril 2006
N° 186
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