Le dernier bateau douarneniste à avoir pêché la langouste en Mauritanie, Notre-Dame de Rocamadour, est monté sur le slipway de Douarnenez le 16 avril. Il devait y rester jusqu’à la mi-juin, le temps d’une expertise de sa structure. Un examen moins poussé, comportant notamment une série de carottages dans le bordé et les membrures, avait déjà été pratiqué il y a deux ans, laissant penser que ce bateau de 30 mètres de long, construit en 1959 au chantier Péron de Camaret, avait relativement bien vieilli. Propriété du Port-Musée de Douarnenez depuis 1990, il avait accueilli près d’un million
de visiteurs avant d’être fermé au public en 2013.
Tout ce qui empêche un examen approfondi de la charpente va cette fois être démonté afin de vérifier son état. Le diagnostic met les responsables politiques en position de choisir entre l’abandon pur et simple du bateau ou une rénovation qui le rendrait à nouveau accessible au public, forcément coûteuse. « Ce serait l’un des plus gros chantiers du Port-Musée, concède Kelig-Yann Cotto, le conservateur. Mais ce coût pourrait être étalé sur plusieurs années, et partagé, car l’intérêt patrimonial de ce langoustier, classé Musée de France, dépasse largement le cadre local. Et cette restauration générerait aussi une activité économique. »