Pas de cockpit, de cabines, de cuisine, ou de hublots… le Mayflower autonomous ship (MAS) n’est pas prévu pour accueillir des humains à bord. Il ne s’agit pas pour autant d’un navire téléopéré par un équipage resté à distance (lire ci-contre, en bas).
Piloté par une intelligence artificielle, il a été conçu pour traverser l’océan Atlantique en entière autonomie, en se livrant à la collecte de multiples données scientifiques. Ce trimaran a été lancé le 16 septembre 2020 à Plymouth et son départ est annoncé très précisément pour le lundi 19 avril 2021.
L’association ProMare, qui promeut la recherche marine, s’est associée voici deux ans avec la multinationale américaine de l’informatique IBM, pour lancer le MAS, qui, doté de plus de 30 capteurs, de 6 caméras, d’une station météorologique, de radars, d’instruments technologiques de pointe, a la capacité de « sentir, penser et prendre des décisions » sans capitaine ni équipage. La compagnie française de haute technologie IxBlue a été mise à contribution pour les systèmes de navigation.
Construit en aluminium et en composites, long de 15 mètres pour 6,2 mètres de largeur, il déplace 5 tonnes, auxquelles peuvent s’ajouter 700 kilogrammes de matériel embarqué, et il peut atteindre une vitesse de 10 nœuds, propulsé par un moteur électrique alimenté par des panneaux solaires.
Un portail de communication (< mas400.com>) est déjà disponible en ligne. Il sera possible de suivre sur Internet le navire lors de son périple, de connaître sa vitesse, les conditions météorologiques qu’il rencontre et les missions en cours. Les informations diffusées sont destinées au grand public et il est possible de poser des questions directement sur le site.
L’équipe de promotion du projet met en avant de vrais progrès en termes de sécurité et de flexibilité pour la collecte de données au large… ainsi qu’un faible coût de fonctionnement.
Ce concentré de hautes technologies n’a plus grand-chose à voir avec le vaisseau anglais Mayflower (CM 314), qui traversa l’Atlantique de Plymouth (Angleterre) à Plymouth (Massachussetts) il y a 400 ans… sauf la route prévue pour 2021 qui se calque sur celle de son prédécesseur.