Les plus acharnés ont étudié leur maintien jusqu’au dernier moment, puis leur report en fin d’été… Las, contrecoup des mesures sanitaires en réaction à l’épidémie du coronavirus, les grandes fêtes maritimes prévues à la belle saison ont été annulées ou reportées, finalement, d’un ou deux ans. À Sète, Pasaia, Brest, Douarnenez, Fécamp et ailleurs, le public a rendez-vous en 2021 ou 2022.
Un coup dur pour les professionnels du nautisme, de la voile traditionnelle et du tourisme, et une grosse déception pour le public… Pour les armateurs professionnels et leurs équipages, la saison s’annonce très courte, quand elle n’est pas annulée pour de bon. Pour les associations et même nombre de particuliers, même si l’impact économique est moindre, l’annulation des festivités qui rythment habituellement la saison bouscule le programme, elle brise l’élan de ceux qui s’impliquent, toute l’année, dans l’entretien des navires, la formation des équipages…
Les aficionados se désolent de ce gâchis, mais on ne peut s’en tenir là : si les rassemblements maritimes sont autant de rendez-vous des marins avec le grand public, auxquels il faut renoncer cette année, ils sont aussi des moments de retrouvailles entre équipages, de navigation partagée, de célébration d’une culture commune et des temps d’échange. Bref, ce n’est pas parce que les fêtes prévues sont ajournées que les marins ne peuvent pas se retrouver…
À Douarnenez, par exemple, fief de notre confinement, nous avons appris qu’un collectif d’associations réfléchit à un rendez-vous qu’il espère pouvoir proposer aux équipages aux dates initialement dévolues à Temps Fête. Sans attendre jusque-là, quelques équipages de yoles de Bantry se promettent de descendre l’Aulne bord à bord, sur le chemin de la Route du Sable, pourtant également annulée… Partout sur la côte, d’autres rendez-vous plus ou moins informels augurent, à défaut de grands festivals, un très bel été de fêtes « sauvages » comme nous les aimons au moins autant (CM 306).
Faites-nous part de vos rendez-vous, au port, au mouillage ou sur les plages à l’échouage dès qu’ils seront permis à nouveau ! Le monde maritime, on le vérifiera cet été, a plus d’un tour dans son sac quand il s’agit de célébrer ce qui le fait vibrer.