Après une première unité lancée en 2017, le chantier Laïta Sailing, basé à Quimperlé et spécialisé dans la construction en métal, construit un second Bélouga en aluminium. Commencée fin 2019, la coque a été achevée en mars dernier, avec un bordé en tôles d’aluminium de 5 mm d’épaisseur pour les fonds et 4 mm pour les hauts et le pont. La structure, en aluminium également, est constituée de couples espacés d’un mètre et de lisses. Les emménagements, quatre couchettes et une petite cuisine, seront posés en septembre, pour une mise à l’eau prévue fin 2020.

« Je me suis lancé dans la construction de ce célèbre plan Cornu de 1943 (CM 257) pour me changer des gros bateaux qui constituent l’essentiel de notre activité, mais aussi parce que c’est un voilier que j’apprécie, explique Claude Philippe, qui dirige le chantier avec son fils Yann. Pour ce qui est des formes, nous respectons en tout point les plans de l’architecte. En revanche, les cockpits de nos Bélouga sont autovideurs et moins profonds, modifications rendues obligatoires par les normes actuelles. » De même, le puits de dérive n’est plus ouvert sur le dessus, mais étanche. La dérive pivotante est plus petite que celle prévue à l’origine en acier, et façonnée sur un profil NACA, sa drosse de commande étant ramenée au cockpit. Comme le bateau est globalement plus léger (la coque nue affiche moins de 300 kg sur la balance), un lest plus important (170 kg) a été installé dans les fonds afin d’obtenir un déplacement identique à celui des unités en bois. « De ce fait, le bateau est plus raide à la toile », poursuit Claude Philippe. 

Le premier Bélouga de Laïta Sailing ayant été vendu durant sa construction, et d’autres commandes ayant suivi, le chantier a décidé d’en faire une série, espérant sortir deux bateaux par an. À noter que ces Bélouga en aluminium reçoivent de l’OICO, l’association de classe, un numéro de série comme les Bélouga en bois, ce qui leur permet de participer aux régates. « C’est très gratifiant, cela montre qu’ils respectent notre démarche », conclut Claude Philippe.