Ce cotre à cul-de-poule de 9,80 m de longueur au pont avait été lancé en 1954 à La Tremblade par le chantier Bernard frères pour les Baudit, une famille de pêcheurs trembladais. Armé au chalut à perche et au travail sur les parcs ostréicoles, il est motorisé d’origine, mais ses lignes empruntent encore aux façons des voiliers. En 1965, il est passé aux mains de René Geai, qui l’a encore exploité vingt ans, avant de le céder à l’Établissement maison heureuse, association de loisirs éducatifs établie à Boyardville, sur l’île d’Oléron. Celle-ci le reconvertit à la plaisance, le dote d’un rouf et ne tarde pas à l’abandonner. C’est alors que l’association Seudre et mer est constituée et confie le bateau aux bons soins du chantier Paraveau de Marennes, qui remet le cotre dans sa configuration d’origine, avec toutefois quelques petits « arrangements » susceptibles d’améliorer son comportement sous voiles : une fausse quille pour ajouter 40 cm de tirant d’eau, un safran en bois pour remplacer l’ancienne pelle métallique de surface insuffisante.

Pendant plus de deux décennies, La Flèche sillonnera ainsi le bassin de Marennes-Oléron au départ de Mornac, tout comme Fleur de Sel, une lasse ostréicole de 1966 également restaurée par Seudre et mer. « Ces deux unités sont utilisées en navigation exclusivement bénévole, précise l’association, pour la découverte du milieu et la transmission des savoir-faire. »
Mais aujourd’hui, La Flèche nécessite d’importants travaux. Il faut notamment changer l’étrave et refaire une partie du bordé. Le devis est estimé à 20 000 Ä, dont 20 % (8 000 ) resteraient à la charge de l’association. Seudre et mer, dont le budget annuel est de l’ordre de 7 000 – somme constituée essentiellement des cotisations et de la subvention de la mairie de Mornac-sur-Seudre – ne peut faire face à cette dépense exceptionnelle et lance donc un appel aux dons.

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