La maison-feu de l’île Wrac’h et le phare à terre de Lanvaon balisent le délicat chenal de l’aber-Wrac’h. Œuvrant dans la continuité, et même dans la fraternité, deux associations veillent sur deux d’entre eux. D’un côté, Île et phares du pays des abers (IPPA) prend soin de la maison-feu de l’île Wrac’h depuis 2002. Après une grande restauration, ce site en semi-insularité – accessible de 3 heures avant à 3 heures après la basse mer – accueille près de 7 000 visiteurs par an pour des expositions d’artistes l’été et dans l’espace dédié au rôle du phare. Le lieu sert aussi de résidence d’artistes. « Nous travaillons à une nouvelle muséographie qui sera présentée au public le 14 juin », explique Bernard Cousquer, président fondateur de l’IPPA.
De l’autre côté, l’association qui gère le phare amer de Lanvaon est présidée par Yann Souche, graphiste de métier… qui réalise la scénographie de la maison-feu de l’île Wrac’h : « L’espace sera agrandi aux deux salles avec la contrainte de tout démonter quand la maison est occupée par des artistes ; nous allons utiliser des voiles auriques comme supports aux textes et, au sol, une grande carte du SHOM sera reproduite. » Pendant ce temps, on s’active aussi dans le phare de Lanvaon : l’escalier en chêne est refait, les planchers et les murs sont rafraîchis, et l’électricité mise en conformité. Le phare rouvrira à l’été 2022 avec une exposition de Râmine. « Après avoir exposé de nombreux artistes, nous projetons de nous spécialiser dans la bande dessinée maritime », explique le jeune président, qui travaille aussi sur un projet de réalité virtuelle augmentée pour les handicapés…