En 1634, le Saardam quitte Batavia pour gagner Amsterdam avec le gouverneur de l’île. Les amateurs de romans historiques et maritimes s’arrêteront là : l’époque et les bateaux ne sont qu’un décor de carton pâte. Il est probable que l’auteur, connu pour un best-seller traduit en vingt-huit langues – Les Sept morts d’Evelyn –rencontrera le succès avec ce second roman, mais ce ne sera pas forcément auprès des marins quand on leur aura dit que la flottille d’indiamens mouille chaque soir en plein océan car elle ne peut pas naviguer de nuit…
À la décharge de l’auteur, on trouve en fin de roman un plaidoyer pro domo intitulé : « Des excuses à l’histoire. Et aux bateaux ». Il y explique que ce qui l’intéresse, c’est l’intrigue, et demande, avec humour, au lecteur de ne pas lui envoyer de critiques concernant les techniques de gréement sur les galions ou la mode féminine du xviie siècle… ce qui finalement le rend plutôt sympathique !
Stuart Turton
Sonatine Éditions, 590 p., 23 €