On retiendra, pour acte de naissance de ces navires, les brevets de « thermosiphon » déposés par l’ingénieur Désiré Thomas Piot en 1891 et 1897… Dotés d’une tuyère emplie d’eau chauffée avec une minuscule bougie, propulsés par l’éjection de cette eau lorsque l’ébullition se produit, ils ont la particularité d’être à la fois des navires à vapeur et des engins à réaction.
Si les premiers du genre avançaient sans bruit, c’est l’Américain Charles McHugh qui en 1916 en perfectionne la chaudière avec un réservoir plat à diaphragme souple… et sonore ! Les claquements répétés de cette paroi produisent le fameux vrombissement qui donne son nom aux bateaux « pop-pop » et qui en assurera le succès dans le monde entier, du moins jusqu’à ce que nos règles de sécurité relèguent au rang d’article pour collectionneur cet objet de rêve – salutairement réaffecté à sa vocation originelle dès que les autorités tournent le dos.
Le Musée portuaire de Dunkerque présente jusqu’au 4 septembre une exposition ludique et familiale autour d’une collection privée exceptionnelle de ces jouets de fer-blanc. À hauteur d’enfant, on en découvre le fonctionnement et l’histoire à travers une centaine de pièces de toutes époques et de toutes origines, racers, runabouts, croiseurs et autres. La scénographie originale présente des dioramas, une boutique « vintage » et un bassin invitant à la compétition – sous la surveillance des animateurs du musée… Que pétarade Le Jouet qui fait pop !