[COURRIER DE LECTEUR] J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’éditorial de votre dernier numéro consacré au besoin de prendre le temps de l’information et à la nécessité, surtout, de convoquer les « sachants » quand il s’agit d’explorer un univers pour ne pas risquer, au mieux le survol, au pire la « discussion de comptoir ».
Votre exemple concernant la ressource en poissons, vous évoquez dans ce texte tout l’intérêt du Museu de la pesca de Palamós, que je n’ai pas la chance de connaître… mais que vous donnez vraiment envie de découvrir ! En vacances en Bretagne cet été, j’ai pour ma part visité le Musée de la pêche de Concarneau ainsi qu’Haliotika, la « cité de la pêche », au Guilvinec, dont on se dit d’ailleurs que les entrées pourraient
aller de pair afin de proposer une offre unique comme celle que vous évoquez en Catalogne. Sauf que… je suis un peu resté sur ma faim. Car si la mise en scène d’Haliotika est plutôt réussie, donnant à voir le fonctionnement d’un chalutier, la vie à bord, les métiers, de l’avitaillement à la commercialisation de la pêche, voire à la préparation du poisson en cuisine, j’ai tout de même trouvé cela bien léger qu’ils
n’évoquent à aucun moment les stocks ou encore les impacts des différentes méthodes de pêche.
On voit bien, quand on vous lit, ce souci que vous manifestez, à juste titre, de ne pas opposer écologie et univers de la pêche, votre souhait que la « préservation de la ressource » se fasse en collaboration avec les pêcheurs et non en les stigmatisant. Mais quand on voit un équipement comme Haliotika, on ne peut s’empêcher de penser que les professionnels de la mer devraient se positionner davantage sur la ressource et le respect de l’habitat marin. L’effort de mise en perspective, comme celui du recul, doit aller dans les deux sens.
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