Par Patrick Bertonèche – Près de trois ans après son naufrage par 65 mètres de fond, la barquette de l’association Carènes est rentrée au port, grâce au concours de trois sociétés privées de travaux sous-marins.

Unique réplique existante des barguettes de régate de La Ciotat des années 1866 à 1910 (CM 72), le Ciotaden fut construit en 1992 par l’association Carènes, dans le cadre du concours Bateaux des côtes de France, où il obtiendra le troisième prix de sa catégorie. Sa silhouette très particulière, avec étrave et étambot inversés, s’explique par la règle de jauge de l’époque, qui ne prenait en compte que la longueur au pont. De là découlent ses caractéristiques étonnantes: 5,20 mètres de longueur au pont, 5,90 mètres de longueur à la flottaison, 11 mètres de longueur hors tout (espars à poste), 1,60 mètre de largeur; gréement houari avec 30 mètres carrés de surface de voilure; lest intérieur de 340 kilos.

Certainement en mémoire de ses prédécesseurs, qui, généreusement toilés à l’occasion des régates, avaient tendance à faire leur « trou dans l’eau », le 15 septembre 2002, alors qu’il rentrait de Marseille où il venait de participer à la Mouréjade des Pescadous de l’Estaque, le Ciotaden, suite à un empannage, coule par 65 mètres de fond, à environ un demi-mille au large de l’île Verte (CM 158). Le 18 novembre 2004, l’épave est repérée et filmée par les sociétés COMEX et Géocéan. La barquette repose droite sur sa quille, voiles à poste, par 43° 09′ 32,4″ de latitude Nord et 5° 35′ 35,5″ de longitude Est. Le 27 juillet 2005 au matin, la COMEX, Géocéan et les plongeurs de TMS 3D procèdent à son renflouement. Le même jour, à 14 heures, en remorque du Minibex et par 25 mètres de fond, il rentre dans le port de La Ciotat où il fera enfin surface.

Ainsi pourrait se résumer la carrière peu banale de ce bateau. Mais le Ciotaden, à l’image des membres de Carènes qui ont présidé à sa construction, ses navigations et son sauvetage, n’est pas un bateau ordinaire, comme en témoigne l’histoire de sa localisation après le naufrage et de son renflouement.

Ce dimanche 15 septembre 2002, l’équipage du Ciotaden, Philippe Macclenahan, Yves Chedru et Jean-Luc Vasselin, barbote dans la Grande Bleue en espérant voir arriver un éventuel secours. Jean-Luc, alors président de l’association, a la présence d’esprit de repérer le lieu du naufrage, ce qui devrait permettre de localiser l’épave. Malheureusement, vu sa position au ras de l’eau, Jean-Luc ne réussit à prendre qu’un seul alignement et ne parvient pas à estimer de manière suffisamment précise la distance qui les sépare de l’île Verte en fait, son point se révélera être à 400 mètres du lieu où sera retrouvé le Ciotaden.

Le fond est estimé à 70 mètres et le secteur soumis à des courants variables, tant en direction qu’en puissance, en fonction de la météo. Compte tenu de la descente « en feuille morte » du bateau, et de l’ignorance du courant au moment du naufrage, la position du Ciotaden reste pour l’instant très hypothétique. Malgré tout, les membres de l’association, au cours d’une réunion qui a lieu dans les quinze jours qui suivent, décident d’entreprendre des recherches et mandatent une société spécialisée dans la prospection sous-marine.

Début octobre 2002, à l’issue d’une mission en Corse, une équipe de cette société se présente à La Ciotat pour effectuer le travail, mais elle ne dispose pas de bateau.

Qu’à cela ne tienne ! Le matériel (sonar remorqué à balayage latéral, ombilical, ordinateur, GPS, etc.) est embarqué sur la Largade, un pointu de plaisance gréé en cotre à corne, propriété de Jean-Louis Conil, ancien président de Carènes. Les cinq heures de prospection restent pour ce dernier un souvenir pénible. Afin d’effectuer une recherche correcte, le sonar doit naviguer à hauteur constante par rapport au fond. Aucun système de régulation de la profondeur d’immersion de ce « poisson » n’ayant été embarqué, il ne reste qu’à jouer avec la vitesse du bateau, les yeux rivés sur l’ordinateur, pour tenter de conserver une « fauchée » de largeur constante. De plus, l’ombilical embarqué ne mesure que 90 mètres alors que, sur un fond variant de 60 à 75 mètres, 180 mètres seraient nécessaires. Malgré tout, la cartographie de la zone prospectée fait état d’un écho suspect par 60 mètres de fond, dont le volume pourrait bien correspondre à l’épave du Ciotaden.

Première localisation, première déception: l’épave repérée est celle d’un avion

Après avoir réglé la facture afférente à cette recherche, l’association n’a plus les moyens de s’offrir les services d’une équipe de plongeurs professionnels. En février 2003, ce sont les sapeurs-pompiers de La Ciotat qui, à l’aide d’une caméra immergée, identifient l’écho précédemment localisé. Le résultat est brutal et nos Ciotadens sont plus que déçus: l’écho est celui d’une épave d’avion. Ils n’abandonnent pas pour autant, se raccrochant à toutes les hypothèses, saisissant toutes les propositions. A l’occasion d’un stage de plongée profonde organisé au profit des sapeurs-pompiers, des adhérents du club local Plongée passion font à leur tour quelques recherches, sans résultat. Plus tard, ce sont les membres d’Halieutis, un club de pêche au gros de La Ciotat, qui tentent de localiser l’épave à l’aide de leurs « sondeurs à poisson ». En vain.

Le catamaran de travaux sous-marins Janus II, lors de la première tentative de renflouage, qui échouera suite à une rupture d’amarrage.
© Michel Thersiquel

Sollicitée par l’intermédiaire de la préfecture maritime, la Marine nationale répond qu’à l’occasion d’une éventuelle mission sur le secteur mettant en œuvre des chasseurs de mines, des recherches pourraient être envisagées. En désespoir de cause, on se décide à consulter un radiesthésiste, dont on dit le plus grand bien dans la région. Gaby Béranger, muni d’une photo du Ciotaden et de la carte marine 6 612 P, est chargé de consulter l’oracle. Après quelques oscillations, le pendule désigne sur la carte un point parfaitement crédible. Faute de moyens, les choses auraient pu en rester là, mais nos Ciotadens ne pensent qu’à ça, et ils en parlent autour d’eux. Au Salon nautique de La Ciotat, fin 2003, ils établissent un contact avec M. Briand, directeur de la société ROV développement, qui accepte d’effectuer une recherche à titre gracieux.

Contrairement à la société précédente, celle-ci possède un ROV (Remote Operated Vehicle, robot sous-marin) équipé d’une caméra, mais pas de sonar remorqué. La prospection commencée à partir du point indiqué par le pendule ne donne rien; au bout de quatre heures de recherche, décision est prise d’abandonner. Le bateau dérive, et le robot croche. Manœuvres d’urgence : le ROV est libéré et récupéré, au grand soulagement de l’équipe.

Le robot croche au fond et nul ne se rend compte qu’il a touché la barquette engloutie

Depuis le début de cet incident, personne n’a songé à suivre les images transmises depuis le fond par le robot prisonnier. De retour à terre, la bande enregistrée par le ROV est visionnée. Et là, une évidence s’impose: au travers de vues balancées en tous sens, il apparaît clairement que le robot a croché dans l’épave d’un bateau portant encore ses voiles… Convoqué chez ROV développement, Jean-Luc analyse les quelques images exploitables. Bien que celles-ci ne donnent que des vues partielles de la coque, il en ressort persuadé à quatre-vingt-quinze pour cent qu’il s’agit bien du Ciotaden. Un gros plan du trou d’homme de barre l’en a quasiment convaincu.

La société ROV développement se propose de continuer l’opération et de la mener jusqu’au renflouement. Mais les mois passent et elle ne donne plus signe de vie. Les membres de l’association commencent à désespérer. « Cette période sera intenable, raconte Jean-Louis, le savoir là, et ne pouvoir rien faire! On a même envisagé de tenter de l’accrocher en chalutant en bœuf avec deux bateaux remorquant un câble au fond! » Mais apparemment, ils ne sont pas les seuls à rêver de renflouer le Ciotaden.

A l’occasion de la fête commémorant la libération de la ville, un hommage est rendu, en présence de sa veuve, au pilote américain Rilay, disparu au large de La Ciotat à bord de son P38 pendant la dernière guerre. Pierre Becker, ancien de la COMEX et président de la société Géocéan, est présent. C’est son entreprise qui a réalisé le repérage et la récupération des vestiges de l’avion de Rilay. Participent également à cette commémoration le maire de La Ciotat, Patrick Boré, et son adjointe Mireille Benedetti. Emue par la cérémonie, cette dernière déclare: « Il ne reste plus qu’à renflouer le Ciotaden et l’honneur de La Ciotat sera sauf. » Intrigué par cette réflexion, Pierre Becker interroge les élus, qui l’informent de la situation du Ciotaden, en insistant sur sa valeur patrimoniale. C’est ainsi que la société Géocéan s’intéresse au renflouage.

Le 12 novembre 2004, Jean-Louis Conil présente à Pierre Becker le dossier, qui se résume à la position de l’épave, au plan de la barquette et à quelques photos. Le président de Géocéan prend immédiatement contact avec Henri-Germain Delauze, président de la COMEX, qui lui promet la mise à disposition gratuite des moyens tech-niques et humains de son entreprise. Le 17 novembre, l’association Carènes est informée que l’opération aura lieu le lendemain. Rendez-vous sur zone à 9 h30 avec le Janus II, un catamaran de 30 mètres, résultat des dernières évolutions technologiques dans le domaine de la construction navale et des outils de prospection et d’industrie sous-marine. Le 18, Jean-Luc sur sa barquette Stéphanie, Gaby et Jean-Louis sur la Largade, sont à l’heure. Jean-Luc embarque sur Janus II, où il retrouve Henri-Germain Delauze et Pierre Becker.

Sur la plage arrière du Janus II, le président de la COMEX (en chandail rouge) dirige l’opération. © Patrick Bertonèche

La prospection se fait à l’aide d’un sondeur de coque 3 D. Aucun écho sur le point présumé. Le balayage est conduit jusqu’à l’île Verte, sans succès. A l’issue de trois passes parallèles, un écho est enfin détecté; il se situe à 250 mètres du point présumé. Le Janus II est positionné en stationnaire sur l’écho et le ROV mis à l’eau. Jean-Louis et Gaby sont invités à bord du catamaran pour examiner les images; Jean-Luc, qui les a déjà vues, confirme : « C’est bien le Ciotaden! » Pour nos trois compères, l’émotion est plus vive encore que celle ressentie lors du lancement du bateau. Il est vrai que ces images sont impressionnantes.

Le bateau des sapeurs-pompiers de La Ciotat procède à la récupération des plongeurs après leurs paliers. © Patrick Bertonèche

Sous la lumière des projecteurs du robot, le Ciotaden apparaît dans des nuances vertes, grises et bleues, posé droit sur sa quille, foc et grand voile établis. En parfait état apparent, il semble naviguer… sans le moindre équipage et par 65 mètres de profondeur! Tableau surréaliste d’un bateau fantôme. Toute une faune gravite autour (sars, castagnolles, girelles…), les avirons sont à leur poste de repos, sous le banc, les drisses tournées aux taquets… Seul le gouvernail a disparu et l’extrémité de la vergue de grand voile est cassée, vraisemblablement suite à la croche du « poisson » de ROV développement.

Le lendemain, Jean-Louis est à nouveau dans les bureaux de Pierre Becker en compagnie d’un de ses plongeurs. La procédure de renflouement est élaborée. L’opération devrait avoir lieu entre le 15 et le 20 décembre, sous toutes réserves. Les jours passent et, enfin, le mercredi 26 janvier 2005, l’opération est annoncée pour le lendemain. Rendez-vous à 9 h 30 à la capitainerie du Vieux-Port, où un canot pneumatique de la COMEX viendra nous chercher pour nous embarquer à bord du Janus II. Ce jour-là, à La Ciotat, il fait un froid de canard et un vent d’Ouest bien établi lève une longue houle qui risque de compliquer l’opération. Le catamaran est déjà positionné sur l’épave. Comme pour le repérage, Henri-Germain Delauze et Pierre Becker sont à bord; le premier dirige l’opération, tandis que le second se prépare à plonger.

La seconde tentative sera la bonne. L’épave étroitement sanglée est reliée par câble au portique du Minibex. Elle sera remontée à 25 mètres de la surface, ainsi remorquée sous l’eau jusqu’au port, où elle reverra enfin le jour © Patrick Bertonèche
© Patrick Bertonèche

Le ROV est mis à l’eau et bientôt le Ciotaden apparaît sur l’écran géant du bord. Il n’a pas bougé depuis son repérage et donne toujours cette impression de bateau fantôme. La semaine précédente, un plongeur bénévole est descendu l’amarrer en vue de sa remontée : deux bouts passant sous la quille sont reliés à une boucle maintenue « en l’air » par un parachute. Les plongeurs n’ont plus qu’à assurer les sangles sur l’avant et l’arrière de la barquette pour éviter qu’elles ne glissent, couper les écoutes des voiles pour permettre à celles-ci de se mettre en drapeau au cours de la remontée, et frapper le crochet de la grue du bord dans l’anneau de tête du sanglage.

Du fait de l’ignorance de l’état de la coque et du risque de pilonnage dû à la houle, il est envisagé de remonter l’épave jusqu’à moins 25 mètres, de la remorquer à l’abri de la houle dans cette position, puis de la remonter en surface et de la vider à l’aide d’une pompe d’assèchement embarquée à cet effet, ou, éventuellement, de la reposer sur 25 mètres de fond où son délestage sera envisageable. Le travail est rapidement effectué par les plongeurs, sous l’œil de la caméra et ceux d’un énorme homard qui ne semble pas apprécier d’être ainsi dérangé. Pendant que les plongeurs, assistés par le bateau des sapeurs-pompiers de La Ciotat, effectuent leurs paliers (40 minutes, dont 30 minutes à l’oxygène à 6 mètres pour une plongée à l’air de 15 minutes), le câble est repris au treuil. Le renflouement du Ciotaden peut commencer. Devant l’écran, chacun retient son souffle. Le câble se raidit, l’épave décolle de quelques centimètres, puis retombe, soulevant un nuage de vase. L’amarrage a cassé!

Grosse déception! Il est hors de question de renouveler l’opération immédiatement, les plongeurs étant saturés et le matériel nécessaire pour effectuer un nouveau sanglage n’étant pas disponible à bord du Janus II. Bien que sa société n’ait rien à se reprocher dans cet échec, Henri-Germain Delauze s’engage à renouveler l’opération, déclarant qu’il y va maintenant, « non seulement de l’honneur de La Ciotat mais aussi de celui de la COMEX ». Et c’est de nouveau l’attente. Le Janus II étant engagé dans une opération du côté du golfe Persique, la seconde tentative devrait être conduite à partir du Minibex, un bâtiment de 30 mètres, transportable par cargo, spécialement conçu pour les travaux d’investigation, de localisation, d’inspection d’ouvrages immergés, d’identification et de récupération d’éléments perdus en mer.

Plusieurs fois repoussée, notamment en raison d’un feu de machine à bord de Minibex, la date du renflouement est enfin fixée au 27 juillet 2005 à 8 heures, soit six mois, jour pour jour, après la première tentative. A l’embarquement, il y a foule: représentants de la municipalité, journalistes, membres de l’association Carènes, amis et invités. C’est au point que certains devront embarquer sur le Cap de l’Aigle II, le canot de la SNSM, ou sur l’un des pointus ou barquettes venus assister à l’opération. Cette fois, le temps est à la chaleur et le vent, bien que d’Est, lève un court clapot qui incite Henri-Germain Delauze à reconduire la procédure retenue la première fois, exception faite de l’amarrage. Ce dernier sera confié aux plongeurs de TSM 3D, entreprise de travaux sous-marins installée à La Ciotat.

On voit d’abord apparaître une grande tache verte, puis la vergue, le mât et la coque

La suite n’est qu’une répétition de la première tentative. Grâce à son système de positionnement dynamique, le Minibex se place à la verticale du Ciotaden, le robot est mis à l’eau, cordages, palonnier et parachute sont descendus à la première équipe de plongeurs, qui avec une rapidité et une efficacité remarquables « saucissonnent » l’épave. On attend la fin des paliers de la première équipe, et une seconde palanquée de plongeurs descend peaufiner l’amarrage et frapper le croc du treuil du Minibex sur le palonnier. Toute l’opération est suivie en direct par la caméra du ROV et retransmise sur l’écran du bord. Le Ciotaden semble avoir vieilli depuis la dernière fois; la flore sous-marine s’est particulièrement développée et les voiles « en vrac », du fait des écoutes coupées, le font ressembler à l’épave qu’il est, et non plus au bateau fantôme qui nous avait tant impressionnés.

Bien qu’elle ne dure que quarante minutes, l’attente de la fin des paliers de la seconde équipe semble bien longue. Les plongeurs remontent enfin à bord et l’ordre de treuiller est donné. Tout le monde est « scotché » à l’écran. La barquette semble s’ébrouer, elle décolle et commence à monter lentement, très lentement, presque trop lentement tellement on a hâte de la voir sortir de l’eau. Moins 25 mètres, le treuil est serré, un moufle est frappé sur le câble pour amortir les chocs dus à la houle. A toute petite allure, le Minibex met le cap sur La Ciotat. Le port n’est pas loin, mais le temps semble long. Tiendra ? Tiendra pas? Pourtant, le Ciotaden, surveillé par la caméra du robot, se comporte bien; il se met dans l’axe et suit sans heurt. Aurait-il enfin envie de rentrer?

14 heures, le Minibex s’amarre devant la grande forme des Chantiers, tribord à quai, l’épave en pendant à moins 25 mètres sur son flanc bâbord. La remontée vers la surface commence. On voit d’abord apparaître une grande tache verte, puis la vergue arborant encore le pavillon La Ciotat ville des Lumières, le mât cassé et enfin la coque. Seaux et pompes sont mis en action afin de vider l’épave. Jean-Luc, un des premiers à monter à bord, retrouve son sac photo, ses chaussures et… ses clefs de voiture. Le Minibex s’évite et, à l’aide de sa bigue, dépose délicatement le Ciotaden sur le quai, où il est aussitôt repris par une grue pour être calé sur le terre-plein. La longue aventure de la localisation et du renflouement de la barquette de régate est terminée. Pour l’équipe de Carènes commence maintenant celle de sa rénovation.

Quelques acteurs du renflouage posent devant le pavillon remonté avec l’épave. On reconnaît Pierre Becker (à gauche), Mireille Bénédetti et Henri-Germain Delauze (à droite). © Patrick Bertonèche
© Marc Debatty

 

Remerciements: (et félicitations au nom de l’association Carènes) à Henri-Germain Delauze et Pierre Becker ainsi qu’aux équipes de la COMEX, de Géocéan et de TSM 3D, pour leur passion, leur dévouement et leur compétence.

 

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