[COMMUNIQUE EVENEMENT] du Festival de Films Pêcheurs du Monde 2021
Surmontant les difficultés de l’actuelle crise sanitaire, le Festival a tenu à préserver une de ses actions essentielles, la compétition de films, en organisant le visionnage à distance des films, et les délibérations du jury en visioconférence.
Composé d’hommes et de femmes, de cinéma et de mer, les 4 membres du Jury se sont pliés de bonne grâce aux règles du jeu et ont fait leur choix parmi les 11 films en compétition. Une expérience unique pour tous, mêlant des approches inhabituelles et des regards très complémentaires, dont ils ressortent, selon leurs mots, « un peu plus grands ».
Le jury était composé de :
Férid Boughédir, réalisateur de films, critique et historien de cinéma, professeur à l’Université de Tunis, président du Jury 2021 et de trois autres membres : Prune Engler, ancienne Déléguée Générale du Festival international du film de la Rochelle ; Virginie Lagarde, biologiste qui travaille depuis de plus de vingt ans avec les professionnels de la mer, actuellement chargée de mission au comité des pêches du Finistère ; Bruno Claquin, marin-pêcheur professionnel à la retraite et Président de la SNSM de la Baie d’Audierne.
Ils décernent leur Palmarès 2021 à :
Mention spéciale Chandrika Sharma :
Madame F de Chris van der Vorm (Pays-Bas)
Une mention spéciale pour ce film, qui montre le combat d’une femme courageuse dans un Nigéria que l’on voit rarement à l’écran. Même si la pêche n’est pas au coeur du documentaire, ce film nous offre, via de magnifiques images en pirogues, une virée dans un milieu aquatique où les femmes ont
de vrais combats à mener au quotidien.
Prix Chandrika Sharma :
Ghost Fleet de Shannon Service et Jeffrey Waldon (États-Unis)
C’est le combat d’une femme de notre époque contre un esclavagisme qui n’a jamais cessé depuis l’histoire de l’humanité. La mission de cette héroïne qui se bat pour améliorer les conditions de vie de ces forçats de la mer a profondément touché le jury.
Prix du Festival de films Pêcheurs du monde catégorie court-métrage :
Chair et nacre de Daniel Drumond (Brésil/ France)
Pour la concision et la maîtrise du portrait plein d’humanité d’un pêcheur de moules qui essaie de survivre dans un environnement pollué, à la lisière
d’une grande ville du Brésil.
Mention spéciale – catégorie long métrage :
Eaux noires de Stéphanie Régnier (France)
Ce beau film nous propose un voyage en Guyane, jusqu’aux temps de l’esclavage et autour des marais de Kaw, encore hantés par la « maman de l’eau », les « bêtes à feu », le souvenir des nègres marrons et de ceux qu’on a forcés à creuser la « Crique Fouillée » et le « Canal Roy ».
Prix du Festival Pêcheurs du monde – catégorie long métrage :
Septembre 1930, thoniers dans la tempête de Alain Pichon (France)
Une réalisation virtuose, s’appuyant sur trois techniques cinématographiques différentes : une introduction pédagogique sur les plans des dundees, voiliers de travail utilisés à l’époque pour la pêche au thon, une interminable tempête somptueusement mise en peinture par Jo le Floch et Serge Doceul, et le calme retrouvé – le malheur aussi dans le noir et blanc des archives. Servi par une très belle réalisation et un important travail d’équipe, ce film animé souligne la dureté de la Nature et rappelle un terrible drame humain, Le Prix du Public et le Prix des Collégiens Le prix des collégiens a été décerné par les élèves de 5e 2 du collège Marcel Pagnol, Plouay, début février.
Prix des collégiens
Sénégal, pilleurs des mers de James de Caupenne-Keogh et Feurat Alani (Émirats Arabes Unis)
« Nous avons aimé le sujet qui portait sur la pêche illégale dans les mers sénégalaises et ses conséquences, comme la diminution du nombre de poisson pour les habitants et les accidents à cause de ces gros chalutiers. Dans ce reportage, le sujet est traité sous plusieurs angles, et on se sent dans la peau
des différents personnages ».
Le prix du public a été attribué au film recevant le plus de « coups de coeur » en ligne :
La saison des tourteaux de Martin Benoist (France)
Derrière la falaise d’Étretat, Christophe, malvoyant, pêche « à la tâte » tourteaux et homards, dans un espace quasi lunaire. Une expérience inoubliable esthétique et sensorielle, qui appréhende l’environnement d’une manière sensible et conviviale.
Tous les films du palmarès sont visibles sur KuB (www.kubweb.media) jusqu’au lundi 5 avril