Relier les étoiles aux paillettes phytoplanctoniques », écrit Titouan Lamazou à côté d’une de ses œuvres récentes, Motu Hane (2023), où les constellations et la Voie lactée sont peintes en miroir d’une multitude infinie de planctons sous la surface d’une eau lisse et calme. Cette toile fait partie de sa nouvelle exposition, présentée au musée d’Art moderne et contemporain des Sables-d’Olonne jusqu’au 2 mars 2025, dans le cadre de la dixième édition du Vendée Globe – dont Titouan Lamazou a remporté la première en 1989.
On y trouve une cinquantaine d’œuvres tirées du livre Sous les étoiles (Gallimard, 2024), dans lequel l’artiste a exploré ce que les scientifiques appellent la « zone critique », c’est-à-dire l’environnement terrestre qui s’étend de l’atmosphère jusqu’aux roches à quelques centaines de mètres de profondeur sous la croûte terrestre. Visions sous-marines de lagons bleutés ou au contraire roses et rougeoyants, plages illuminées d’une clarté lunaire, forêts tropicales des îles polynésiennes, l’exposition, et le livre, regorgent de paysages naturels tahitiens ou marquisiens, toujours avec la même abondance de couleurs et de détails propres au style de Lamazou. M. L.-C.
Publié dans Le Chasse-Marée 343, février-mars 2025.
