C’est en construisant les deux grandes pinasses de côte de Vieux-Boucau et de Capbreton (CM 285) que Philippe Saint-Arroman a eu l’idée de concevoir le Pinassot (et on prononce le t final !). Cette « petite pinasse », qui mesure 5 m de long pour 1,40 m de large et 0,40 m de creux, est alors annoncée à 100 kg à lège, pour un déplacement en charge de 250 kg. « Le Pinassot combine à égalité les deux modes de propulsion, voile et avirons, précise Philippe. Pour faciliter la navigation en solitaire, la voile au tiers de 8,5 m² est amurée en pied de mât. Elle est également bômée pour être plus efficace. Un ballast peut être rempli et la dérive pivotante est escamotable pour éviter qu’elle soit coincée par le sable lors des arrivées de plage. »
Le chantier a débuté en tout début d’année. La coque en contreplaqué de pin est construite à l’intérieur d’un mannequin femelle, ce qui permet de réaliser les renforts – joints congés stratifiés et cloisonnement – avant le démoulage. La dérive, le safran et la cingle (plat-bord) sont en lamellé-collé de pin. Lou Chemist («L’Éclair », en gascon maritime) a été mis à l’eau le 1er mai sur le lac marin de Vieux-Boucau (Landes). Déjà, un second exemplaire est en construction. Il sera un peu plus haut de franc-bord et plus léger (en changeant de contreplaqué). Ce second Pinassot sera présenté au prochain Grand Pavois à La Rochelle, du 26 septembre au 1er octobre prochains.