Le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) vient d’achever une première campagne de recherche, entre Bertheaume et l’anse de Camaret, près de Brest. Les opérations se sont déroulées sur le site présumé du naufrage des vaisseaux français Marie-Cordelière et anglais Regent, deux navires perdus lors d’un combat, le 10 août 1512. Placées sous l’autorité des archéologues Olivia Hulot et Michel L’Hour, directeur du drassm, les investigations ont notamment mis au jour des poteries qui vont permettre de dater les épaves ; en revanche, aucune pièce d’artillerie pouvant identifier les deux bâtiments n’a été remontée.
Les recherches vont se pousuivre l’an prochain, avec le soutien de la région Bretagne ; elles exigeront des moyens substantiels, car la zone de recherche est balayée par de forts courants et se trouve à des fonds importants.
Pour cette première campagne, qui a duré du 25 juin au 13 juillet, les moyens mis en œuvre autour de l’André Malraux, le navire du drassm, étaient déjà impressionnants : sondeur multifaisceau, sonar à balayage latéral, magnétomètre, sondeur à sédiments, systèmes de détection électromagnétique, robot Hilarion…
Il faut rappeler qu’entre 1986 et 2001, l’archéologue Max Guérout et une équipe du Groupe de recherche en archéologie navale (gran) avait déjà conduit des recherches pour retrouver la Marie-Cordelière, un vaisseau de 40 mètres de long sur 12 mètres de large, portant 200 canons et jaugeant 600 tonneaux, qui embarquait un millier d’hommes au moment du naufrage. Construit sur ordre d’Anne de Bretagne, il avait été lancé en 1498 au Dourduff, sur la rivière de Morlaix, et il était commandé par Hervé de Portzmoguer.
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