En juin dernier, l’Unesco prévenait qu’un tsunami entraînant une vague d’au moins 1 mètre aurait toutes les chances de se produire en Méditerranée d’ici trente ans… Provoquées par une éruption ou un séisme sous-marin, ces ondes océaniques sont souvent très meurtrières et les communes littorales doivent s’y préparer.
En France, c’est le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) qui est chargé de l’alerte sismique et de l’alerte tsunami, à travers le Centre national d’alerte au tsunami (CENALT) de Bruyères-le- Châtel, dans l’Essonne, qui en dépend. Si un phénomène est détecté par les stations sismiques du CEA, une alerte est envoyée au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises. Les préfets sont informés et chargés de déclencher le processus d’alerte aux populations, par des sirènes et le dispositif FR-Alert, créé en juin 2022, qui intervient sur les téléphones mobiles de la zone à risque.
Pour une alerte rouge en Méditerranée, il est recommandé de se diriger vers un point élevé, au moins 5 mètres, ou de s’éloigner de 200 mètres du rivage.
Les communes littorales doivent mettre en place des dispositions spécifiques au risque de tsunami : les villes de Cannes et d’Antibes ont ainsi installé une signalétique indiquant les itinéraires d’évacuation vers des zones refuges.
Les navires, eux, sont censés gagner au plus vite la haute mer… ce qui peut s’avérer difficile dans certains ports encombrés. Il n’existe pas de mesures spécifiques pour les installations portuaires ni pour celles de type Seveso. En novembre 2021, un exercice a été réalisé sur le port de Fos-sur-Mer pour mesurer l’impact d’un tsunami sur les raffineries et dépôts pétroliers – en moins de 90 minutes, le personnel et les unités de production ont été sécurisés pour limiter le risque d’inondation… Depuis sa création il y a dix ans, le CENALT a émis quatre-vingt-six alertes de niveau jaune (sans effet sur nos côtes), deux alertes de niveau orange, et aucune alerte rouge.