À Pisciotta, village côtier de la région de Campanie, s’est déroulée, du 8 au 10 septembre, la dix-huitième édition de « Tre torri », une régate disputée par une vingtaine de bateaux, pendant qu’une fête religieuse, toujours très suivie, se tenait à terre.
Giovanni Cammarano, charpentier de marine local à l’initiative de la construction et de la restauration de nombreux gozzis et autres bateaux traditionnels, a profité de cette manifestation pour expliquer au public, avec enthousiasme et simplicité, les secrets de son métier. Après plusieurs années de crise de la voile latine italienne, il semble qu’il soit aujourd’hui possible d’envisager des événements où la compétition et ses règles ne l’emportent pas sur la convivialité.
En Méditerranée, on navigue avec des voiles latines… mais aussi avec des voiles au tiers. Le savoir-faire de la voile au tiers de l’Adriatique vient ainsi d’être reconnu par la Soprintendenza – l’équivalent de nos directions des affaires culturelles – d’Emilia-Romagna comme « expression culturelle à sauvegarder ». Trois navires traditionnels illustrent cette reconnaissance : la trabaccolo Barchét, le bragozzo San Nicolò et la battana Vanessa, naviguant grâce au Museo della Marineria de Cesenatico, un musée à flot créé dans les années 1980. ◼ Giovanni Panella
En Italie, la voile au tiers plébiscitée
© Giovanni Panella
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