Kierborg

Des travaux pour des unités traditionnelles, un projet de nouveau canot. Des souscriptions ont été ouvertes, nous vous les relayons.

À Cherbourg, une jeune association tente de sauver une vaquelotte lancée en 1935 pour la plaisance. Construite dans le jardin du commanditaire, un pilote du port de Cherbourg nommé Laroque, avec l’aide d’un charpentier de marine, Monsieur Bellot, Kierborg mesure 6,90 mètres de long et 4,95 mètres de large. Inscrite au titre des Monuments historiques, elle doit faire l’objet d’une importante restauration, « qui permettra de remplacer environ 70 pour cent des bois, quille, étrave, étambot, membrures », précise Eddy Omont, cofondateur de l’association Kierborg 1935, qui a récupéré le canot fin 2022 dans un hangar de Saint-Vaast-la-Hougue, où il a passé dix ans. Il a été confié à l’Atelier d’Archimède, d’Isigny-sur-Mer (Calvados), reconnu pour la restauration de bateaux classés.
Une souscription a été lancée via la Fondation du patrimoine pour trouver les 25 000 euros nécessaires aux travaux. Par ailleurs, un partenariat a été créé avec le lycée Doucet d’Equeurdreville : des élèves sont venus relever les formes de la vaquelotte pour tracer une épure. « Ils seront aussi invités pour les moments forts de la restauration », assure Eddy Omont.

L’association Voiles océanes à Quiberon met en chantier La Boréale, ancien harenguier lancé au Danemark en 1920, long de 17 mètres, large de 3,80 mètres, portant 85 mètres carrés de voile. Un partenariat avec la Fondation du patrimoine permettra de recueillir des dons, le coût des travaux s’élevant à 150 000 euros. Le barrotage et une partie des bordages sont à reprendre.

Du côté de Nantes, l’association Erdre Voiles Passion souhaite reconstruire un monotype de Loire, yacht de course de 5,50 mètres de long doté d’un gréement houari, dessiné en 1928 par Talma Bertrand pour les régatiers du Sport nautique de l’ouest. Construit à une quinzaine d’unités dans les chantiers nantais, comme Aubin ou Guybert, il a depuis disparu. Erdre Voiles Passion collabore avec l’école de charpenterie de marine Skol ar Mor pour mener le projet Talma à bien, soutenu par la ville de Nantes et Nantes Métropole. L’association a lancé une campagne de financement participatifs sur la plateforme Ulule. M. L.-C.

Publié dans Le Chasse-Marée 340 – Août-Septembre