« Je viens de recevoir le Chasse-Marée n° 331 et j’ai commencé par lire votre éditorial. Vous évoquez dans la dernière partie la conservation de ma culture maritime et vous vous désolez de la destruction de bateaux historiques. Je voudrais attirer votre attention sur un bateau qui me parait en danger. Il s’agit du remorqueur R7 construit en 1912 par les chantiers Dubigeon à Nantes. Après une longue carrière sur la Loire, il a été désarmé dans les années 1960 et transformé en bar et discothèque au pied du pont de la Motte Rouge à Nantes. Puis il a été amarré dans bassin du canal Saint Félix où il faisait office de café culture mais plutôt de lieu réputé pour des fins de soirées folles. En 2015 il a été déplacé et sorti de l’eau à Rezé au lieu dit Transfert une zone libre d’art et de culture pensée comme un projet éphémère d’urbanisme culturel. Transfert a fermé en septembre 2022. L’espace doit être libéré et le vieux remorqueur doit déménager avant 2024. Que va-t-il devenir ? Espérons que ce témoin de la construction navale et de l’activité portuaire nantaise ne soit pas ferraillé au prétexte que le financement ne soit pas au rendez vous pour lui donner une nouvelle vie.
Il est vrai que nous vivons une époque difficile avec un avenir incertain. On ne peut que ce désoler du fait que les nations investissent massivement dans l’armement alors qu’elles devraient s’unir pour, entre autres, sauver notre planète du réchauffement climatique. Je vous quitte pour lire l’article de Cyrille Coutansais qui m’éclairera sans doute sur cette dérive inquiétante. »