Quand un engin de pêche, tout particulièrement un filet, se perd en mer, il peut rester « pêchant » pendant un certain temps, selon la nature des fonds ou les courants. Les espèces capturées par ces filets fantômes peuvent en attirer d’autres, qui s’y emmêlent alors ou l’ingèrent accidentellement. Si ce problème est connu, il n’existe aucune statistique en Bretagne sur le nombre de filets dérivants ou leur impact sur la faune marine : c’est pour pallier ce manque que le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne a mis en place le projet casper (Caractérisation de l’impact environnemental des engins de pêche perdus en mer), qui étudie depuis mai 2022 et jusqu’en 2023 la provenance des filets et la possibilité de mettre en place des actions de récupération. Yuna Roumier, coordinatrice du projet, partira dans ce cadre à la rencontre des usagers de la mer (plongeurs, chasseurs, pêcheurs professionnels et plaisanciers) pour tenter d’établir une cartographie « afin d’identifier des hauts lieux d’engins perdus en mer » et de comprendre comment les pêcheurs perdent leurs filets.
Casper et les filets fantômes
Filets de pêche abandonnés en Méditerranée. c. Jean-Michel Mille/Biosphoto
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