Mille bateaux sont attendus du 10 au 16 juillet prochains pour la huitième édition des Fêtes maritimes internationales de Brest. Sélectionnés pour leur intérêt historique et patrimonial, ou parce qu’ils représentent une évolution significative de la plaisance, ils seront accueillis entre l’estuaire de la Penfeld et le quai de la Douane.
Selon Marc Mathieu, le directeur de Brest événements nautiques, organisateur de la manifestation, cette édition mettra en lumière certains projets de chantiers emblématiques, marquant « un retour vers l’esprit des premières célébrations du patrimoine maritime ». Les candidats ont jusqu’au 31 mai pour présenter leur projet. « Cinq ont déjà été retenus, précise Louis Mauffret, du chantier du Guip : la restauration de la barque catalane Bir Hakeim, du sloup camarétois Red Ar Mor, et du cotre de Carantec Brise-Lame, ainsi que deux constructions neuves : le sloup langoustier Jean Moulin (CM 309), et la goélette à trois mâts Bel Espoir, qui sera présentée par les stagiaires et les membres de l’association Jeudi-Dimanche (AJD). » Les visiteurs seront invités à soutenir ces projets, mais aussi à rencontrer les charpentiers qui les portent, ainsi que des apprentis de centres de formation comme les Ateliers de l’Enfer, ou des professionnels comme ceux du chantier du Guip. Des villages maritimes du monde entier, de l’océan Pacifique à l’Antarctique, seront montés également sur les quais.
Outre les grands habitués – Kruzenshtern, Shtandart, Libertad, Belem, Étoile du Roy, Hydrograaf… – des nouveaux venus sont déjà inscrits, comme Dhún Chaocháin, un curragh de 7 mètres, et l’extraordinaire cotre pilote de Falmouth Pellew (CM 300), lancé à Truro, en Cornouailles, le 29 février dernier. Autres nouvelles têtes : les trois-mâts Jadran, bateau école de la Marine du Monténégro, celui de l’Académie nationale maritime russe Mir, ou encore la canonnière MGB 81, vétéran du débarquement de juin 1944. La belle plaisance, avec Enchantement IV et Esterel, ou les voiliers de la course au large, du Gipsy Moth IV de Francis Chichester aux Ultim et IMOCA à foils, assureront aussi le spectacle. Au registre des nouveautés, une équipe a été chargée de rédiger des textes sur l’historique des bateaux à quai et en rade, afin de mieux informer le public et de mettre en avant leur aspect patrimonial.
Quant aux petites flottilles, elles bénéficieront d’un accueil spécifique dans le premier bassin du port de commerce, « plus adapté à leurs besoins que lors des éditions précédentes », assure Marc Mathieu.