Un périple en kayak
« Pagayer pour s’en aller tâter le pouls fébrile de l’Europe » : à l’été 2022, Adrien Clémenceau est parti seul descendre le cours du Danube. C’est presque devenu une habitude, depuis sa descente de la Volga, qu’il nous a racontée dans Le Chasse-Marée numéro 318.
Après avoir reconnu la source du plus grand fleuve d’Europe, près de Donaueschingen, au cœur de la forêt Noire, Adrien a pris le train pour Ulm, où le Danube s’élargit et devient navigable. Il a traversé l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, passant par leurs capitales établies sur les rives du fleuve. Celui-ci devient ensuite une frontière, entre la Serbie et la Croatie, puis, partiellement, entre la Roumanie et la Bulgarie.
« Le Danube oriental est un régal d’archipels et de longues plages blondes, le courant y est constant, et les familles d’oiseaux, pléthoriques, raconte Adrien Clémenceau. Ici, non entravé par les barrages, il est à tout le monde. Je ne me suis pas approché de la rive Nord, côté Ukraine, couverte d’épaisses forêts et surveillée par une police secrète. Après le village de Sfantu Gheorghe, au bout de trente-huit jours de navigation, la mer Noire apparaît enfin. »
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La Volga en kayak, article publié dans le Chasse-Marée n°318 en décembre 2020.
par Adrien Clémenceau – La descente de la Volga en 82 jours, avec un visa de 90 jours, c’était plutôt bien calculé. Du 26 août au 15 novembre 2019, l’auteur de ce récit a parcouru l’un des plus longs fleuves de Russie – 3 700 kilomètres – dans le sillage d’Alexandre Dumas qui a accompli le même voyage en 1858. L’écrivain était sur un bateau à vapeur avec deux amis. Adrien Clémenceau, lui, est parti tout seul sur un kayak, à la rencontre des gens de ce cours d’eau à l’histoire chargée…
Crédits photos : © Adrien Clémenceau