Mis en œuvre par le Conservatoire du littoral, dans le cadre du programme européen life – qui finance les projets locaux appliquant la politique environnementale européenne –, le projet français Adapto expérimente les différentes solutions fondées sur la nature pour accroître la résilience des littoraux à l’élévation du niveau des mers. Dix zones, rachetées par le Conservatoire du littoral, ont été choisies pour leur vulnérabilité et parce qu’elles représentent cinq types de milieux différents : la baie d’Authie (Pas-de-Calais) pour les côtes basses et sableuses atlantiques ; l’estuaire de l’Orne (Calvados), la baie de Lancieux (Côtes-d’Armor), le marais de Moëze (Charente-Maritime), l’estuaire de la Gironde et le delta de la Leyre (Gironde), pour les côtes basses atlantiques poldérisées ; les Vieux Salins d’Hyères (Var) pour les salins méditerranéens ; le Petit et le Grand Travers (Hérault) et le delta du Golo (Corse) pour les lidos méditerranéens ; et enfin les rizières de Mana (Guyane) pour la mangrove.
Éric chaumillon, propos recueillis par Maud Lénée-Corrèze – Le niveau de la mer a toujours varié en fonction, notamment, de la température de la planète. Mais son élévation est désormais très rapide à cause du réchauffement global, provoqué par les émissions de gaz à effet de serre. Selon les estimations les moins alarmantes, ce niveau augmentera de 43 centimètres d’ici 2100…Le littoral, profondément modelé par l’homme et malmené par les tempêtes, est en première ligne. Alors, que faire quand la mer monte et comment mener ce combat contre nature : se défendre ou s’adapter ?